samedi, septembre 22, 2007

Un métier… d'avenir!

Elles sont hôtesses d'accueil, caissières, employées à la sécu… Elles ont sauté le pas, après avoir consulté moult voyantes et cartomanciennes, et acheté leur premier tarot ou oracle. Elles se sont lancées, un jour, sur un forum, et ont eu du succès. Elles ont créé leur site, leur forum, leur blog et…

Aujourd'hui elles sont à leur tout cartomancienne, médium, voyante, ou proposent des initiations au reiki. C'était gratuit, un hobby parmi d'autres, ce qui n'empêchait pas le talent. Il existe des sportifs et des artistes amateurs qui valent bien un professionnel moyen. Mais elles y ont vu un moyen de sortir de leurs fins de mois difficiles, de ne plus avoir à subir les humiliations d'un travail subi et de peu d'intérêt.

Elles… des femmes en majorité oui. Comme au Moyen-Âge lorsque la chasse aux sorcières faisait rage. Entrer dans une autre dimension est souvent le seul refuge de l'opprimé. Notre société n'est pas si éloignée de la caricature que l'on fait de cette époque, par certains côtés. Mais là n'est pas le sujet de ce blog.

La voyance, pour un avenir plus rose? Elles y croient. Les plus prudentes exercent leur nouvelle activité sans pour autant lâcher leur gagne-pain quotidien. D'autres prennent le risque de sauter le pas. Les premiers mois sont souvent décevants. Toutes ces personnes qui encensaient leur voyante gratuite et revenaient lui poser des questions disparaissent subitement dès qu'il faut débourser le moindre euro, pour se tourner vers une ou plusieurs autres, il y en a tellement qui rendent ce service gratuitement.

Pourtant ces mêmes consultantes dépensent des fortunes auprès des stars de la divination ou sur l'audiotel où rien ne leur garantit d'avoir une vraie voyante au téléphone.

Cet audiotel qui a trouvé le filon, comme d'autres, pour rémunérer ses "employés" – lesquels doivent bien évidemment avoir un statut indépendant ou travailler en portage salarial, c'est à dire payer toutes les charges – moins que le smic… Seule solution, faire attendre, de manière à doubler le tarif horaire et arriver ainsi à gagner ce fameux salaire minimum horaire, charges déduites. C'est pourtant là que se retrouveront les alouettes attirées par le miroir des arts divinatoires…

Un métier d'avenir oui. Pour qui ?

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